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Innovaday Bordeaux – Comment réussir sa levée de fonds en capital-risque ?

L’investisseur en Venture Capital (VC) ou capital-risque, tel un navigateur scrutant l’horizon, cherche dans le tumulte de l’innovation, des perles rares, et les éclats de futures ébullitions.

Sous l’étincelle des balbutiements, comment les pépites audacieuses peuvent-elles capter durablement l’attention des investisseurs ?

Bordeaux, décembre 2023, le forum de l’investissement Innovaday, co-organisé par Unitec et ADI Nouvelle-Aquitaine, agite l’Hôtel de Région avec plus de 500 participants.

Au milieu de l’effervescence provoquée par cette 9ème édition, Vincent Brousse, Directeur d’Investissement de notre équipe bordelaise, aux côtés de Alice LASSALLE (co-fondatrice et Directrice Générale de Nimbl’Bot), et Vincent PRÊTET (Venture chez M Capital), explorent différentes questions clés autour de cette discipline.

Compte à rebours stratégique : combien de temps faut-il pour faire une levée de fonds ?

Après une période faste marquée par des levées de fonds rapides (quelques mois voire quelques semaines pour les dossiers les plus en vue), la tendance actuelle est radicalement différente : les levées de fonds sont moins fréquentes, s’effectuent sur des délais plus longs, pour des tickets plus faibles et avec des valorisations plus basses. La phase d’euphorie d’après Covid-19 est révolue.

Généralement, les levées de fonds prennent du temps, souvent davantage que prévu. L’anticipation est donc clé pour ne pas se laisser surprendre par le processus d’investissement. Hors exceptions (entrepreneurs fortement intégrés et connectés à leur écosystème), il est plus prudent de prévoir au moins 9 mois entre le début d’une levée de fonds et la réalisation effective de l’augmentation de capital.

En ayant ce paramètre en tête, il est primordial d’avoir suffisamment de trésorerie pour aller au bout de sa levée de fonds, mais aussi, d’envisager des alternatives si le processus s’éternise.

À la recherche du timing parfait : quand démarrer sa levée de fonds ?

Beaucoup d’entrepreneurs s’interrogent sur les seuils à atteindre (en termes de chiffre d’affaires ou de nombre d’employés par exemple) pour lancer leur levée de fonds. Le moment clé va dépendre de plusieurs facteurs, notamment de la typologie d’entreprise que vous gérez, du secteur dans lequel vous évoluez mais aussi des fonds d’investissement auxquels vous vous adressez.

Voici différents points d’attention à considérer :

Les preuves financières (CA, rentabilité, clients) que les fonds prennent en compte dépendent du secteur et du produit. Si vous possédez  un produit fini capable de se vendre, il est important d’avoir quelques premiers clients pour un tour seed et quelques dizaines pour une Serie A. Si vous vendez à des grands comptes, le nombre de clients peut être moins important mais le panier moyen par client doit être beaucoup plus élevé. Sur d’autres typologies de secteurs comme la santé ou l’industrie, le chiffre d’affaires est plus long à générer. Les fonds prennent donc en compte d’autres critères qui seront plus pertinents comme le nombre de brevets ou la solidité scientifique de l’équipe.

Evidemment, chaque fonds présente des spécificités qu’il est crucial de comprendre afin d’identifier les interlocuteurs les plus adaptés à ses besoins.

Une vigilance particulière doit être observée quant au timing de la levée de fonds pour éviter de transmettre une impression d’urgence aux investisseurs, ce qui pourrait réduire l’attractivité du projet. Il est donc important d’avoir plusieurs mois de trésorerie devant soi.

Conscientisation sur la durée, anticipation pour un démarrage réussi, qu’en est-il de la valeur qui va être associée à votre entreprise ?

Valorisation : existe-t-il une formule infaillible pour évaluer sa start-up ?

Non, ce serait trop facile ! La valorisation est une notion très débattue entre entrepreneurs et investisseurs et le consensus est parfois difficile à trouver.

Du côté investisseur, le calcul est souvent un mélange de différentes méthodes : une évaluation de l’entreprise basée sur des critères intrinsèques (c’est-à-dire indépendamment de son marché),mais aussi une valorisation de l’entreprise par rapport à ses pairs, s’appuyant sur des comparaisons avec des start-up similaires.

Cependant, la valorisation n’est pas uniquement le fruit d’un calcul froid et rationnel, mais est aussi la conséquence de l’envie que vous avez réussi à susciter chez les investisseurs. Avoir plusieurs fonds de capital-risque en concurrence et une solide trésorerie vous place en position de force pour négocier. À l’inverse, une situation financière précaire et une prise de décision urgente affaiblissent votre position.

Rechercher une valorisation élevée à tout prix peut s’avérer périlleux pour les start-up. En plus de décourager une partie des investisseurs, une forte valorisation contraint la start-up à atteindre des objectifs opérationnels parfois hors de portée. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre une valorisation trop élevée, difficile à défendre lors de futurs tours de financement, et une valorisation trop basse, qui risque de diluer votre contrôle sur l’entreprise.

Les secteurs porteurs qui attirent les investisseurs

Chaque investisseur a ses thématiques de prédilection et sa vision du futur, il est donc difficile de répondre de manière générale à cette question. Ceci étant dit, au moins une tendance se démarque de manière globale aujourd’hui : une majorité des fonds d’investissement portent un intérêt marqué à l’impact sociétal et environnemental des start-up.

Les entreprises ayant un impact positif sur la société ou l’environnement trouvent aujourd’hui plus facilement des financements qu’il y a 5 ou 10 ans.

Ce phénomène tend à modifier les standards de marché, poussant les entreprises à évaluer et à améliorer continuellement leurs performances en matière de critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Il devient à l’heure actuelle presque indispensable pour une entreprise de pouvoir mesurer ses indicateurs ESG et de démontrer une amélioration tangible dans ces domaines pour réussir une levée de fonds au stade des series A/B et au delà.

Naviguer dans l’univers du capital-risque est une aventure à la fois complexe et enrichissante, exigeant des entrepreneurs une compréhension profonde des mécanismes de financement, une anticipation stratégique et une capacité à valoriser leur entreprise de manière convaincante.

Il ressort que, plus qu’une simple quête de fonds, le processus de levée est un parcours stratégique où, la connaissance, l’adaptabilité et la vision de l’entrepreneur jouent un rôle crucial. Dans cet écosystème en perpétuelle mutation, être au fait des tendances actuelles et anticiper les attentes des investisseurs sont des atouts indéniables.

Nous sommes à votre disposition pour répondre à toutes vos questions sur la levée de fonds !

Welcome – Sacha CHÉRIF

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Entretien avec Sacha Chérif, chargé d’affaires dans notre équipe Innovation 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Sacha Chérif, originaire d’Ile de France, j’ai effectué une partie de mes études à Toulouse, avant de vadrouiller en France dans des expériences professionnelles à Toulouse, Nice, Paris ou encore Nantes.

Métier & Missions

Quel est votre intitulé métier ?

 

Je suis actuellement chargé d’affaires chez IRDI Capital Investissement sur la partie Innovation depuis début 2023.

J’ai pratiqué ce métier au sein du Crédit Agricole à Nantes pendant un an, durant lequel nous avons effectué près d’une dizaine d’investissements. J’ai ensuite travaillé près de 18 mois dans une agence de notation de start-up, du nom d’Early Metrics. Mon métier consistait à trouver les start-up les plus pertinentes pour nos clients grands comptes, afin de les contacter, les noter (du point de vue de leur solidité financière, de l’innovation, de l’intensité concurrentielle et des compétences hard skills des fondateurs), puis les présenter à nos clients afin d’y investir ou de collaborer avec eux. J’ai ainsi noté près d’une centaine de start-up, dans l’agtech, la greentech ou encore dans la mobilité.

 

Quelles sont vos principales missions au sein de IRDI Capital Investissement ?

 

Ma principale mission consiste à trouver les plus belles entreprises de demain pour notre région, et ainsi les accompagner pour réaliser tout leur potentiel.

J’échange donc avec les différents porteurs de projets afin d’essayer de comprendre leur marché et leur entreprise et ainsi m’assurer que nous sommes les meilleurs partenaires pour leur développement, avant de présenter au mieux ces entreprises au reste de l’équipe d’investissement pour acter notre prise de participation, puis de les accompagner après notre investissement.

Parcours & Engagements

Qu’est ce qui vous a mené à rejoindre l’équipe de IRDI Capital Investissement ?

 

Lors de mon aventure chez Early Metrics, j’ai eu la volonté de retrouver la relation humaine long terme avec les entrepreneurs, telle que l’on peut l’avoir en tant que fonds d’investissement.

J’ai alors échangé avec plusieurs fonds d’investissement, dont IRDI Capital Investissement. Lors de mes premiers échanges avec Vincent Brousse et les autres membres de IRDI Capital Investissement, j’ai ressenti une bienveillance et une vision du métier en parfait accord avec mes valeurs. Cela a renforcé mon envie de rejoindre cette belle aventure humaine au sein d’une équipe reconnue dans nos deux régions (Nouvelle Aquitaine et Occitanie).

 

Quelles ambitions et engagements de IRDI Capital Investissement vous tiennent à cœur ?

 

IRDI Capital Investissement est un acteur local majeur qui s’engage pour le territoire. Nous souhaitons permettre à nos entreprises de créer de la valeur et des emplois sur nos belles régions, et cela me semble primordial.

 

Quel sens trouvez-vous ou donnez-vous à votre métier ?

 

J’estime qu’il est important d’être un acteur du changement et d’accompagner les entrepreneurs qui font un travail incroyable et très difficile. J’essaye donc d’apporter mon aide, mes conseils à chaque entrepreneur que je rencontre, que nous approfondissions la relation ou non.

 

Quel impact ou relation directe ou indirecte avez-vous sur les affiliés, sur les souscripteurs et/ou sur la société de gestion ? 

 

Lorsque nous accompagnons une start-up à travers une prise de participation, nous devenons un véritable partenaire, ainsi les fonds que nous apportons doivent servir à structurer l’entreprise, financer son innovation et son développement commercial.
Mais en dehors de cet aspect financier, nous sommes aussi au service de l’entrepreneur pour la prise de décisions stratégiques et nous mettons à profit tout le réseau de notre société de gestion, que cela soit à travers des mise en relation avec nos investisseurs (public ou privé) ou avec nos autres entreprises au portefeuille (start-up ou PME/ETI de notre métier capital développement).

Quelles sont vos passions en dehors du travail ?

En dehors du travail je suis passionné de sport, et tout particulièrement de football, que cela soit dans la pratique ou dans les gradins, et tout particulièrement ceux d’un stade du sud de la France, un peu à l’Est de Montpellier.

J’apprécie aussi découvrir de nouvelles cultures, à travers des voyages, tel que j’ai eu l’opportunité de le faire avec mon échange au Japon, où encore voyager sur les différentes routes d’Europe, afin de découvrir les magnifiques paysages que nous avons à côté de chez nous.

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