NOVALYNX

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Interview avec Sébastien Bach, directeur général de Novalynx

Novalynx en bref : Fondé en 2012, NovaLynx est un bureau d’études spécialisé dans l’automatisation industrielle. Elle dispose d’une expertise transverse dans les domaines de la robotique, de l’informatique et de l’électronique et propose des solutions sur mesure, innovantes, intelligentes et connectées.

Entretien avec Sébastien Bach

  • Sébastien Bach est le directeur général de Novalynx, un bureau d’étude basé à Toulouse et spécialisé dans l’automatisation industrielle. Il s’occupe ainsi de toute la partie administrative, comptabilité, finance, supervision de l’équipe, gestion des clients et des fournisseurs … Son rôle au sein de l’entreprise est essentiellement centré sur le commerce, et notamment la relation client.
  • Auparavant, il a suivi un parcours d’ingénieur en informatique et robotique à Perpignan. Il a ensuite commencé à travailler dans une startup à Toulouse, où il rencontre son associé. Ayant la volonté de créer une société, il quitte cette entreprise pour suivre une formation à Toulouse Business School et acquérir les compétences nécessaires à la gestion d’une entreprise. Tout au long de cette formation, il prépare en parallèle le démarrage de sa société, utilisant les savoirs acquis en cours. Au moment du lancement, il propose à Rémi Parlouar, l’un de ses anciens collègues, de le rejoindre dans cette aventure. Ils lanceront donc la société tous les deux.

Novalynx

Novalynx est un bureau d’étude spécialisé dans l’automatisation industrielle. Cela signifie que tout industriel ayant la volonté d’industrialiser une tâche ou un processus (production, contrôle qualité, traçabilité, etc.) peut faire appel à Novalynx, qui a tout un panel de solutions à proposer : robotique, logiciel, conception de machines sur-mesure …

Le but est généralement d’optimiser la compétitivité des industriels. Cela peut donc passer par l’amélioration de la qualité, la réduction des accidents, l’augmentation des cadences ou bien l’extraction d’indicateurs précis pour une meilleure maîtrise de l’activité et prise de décision.

Novalynx travaille pour tout type d’industrie :

  • aéronautique : sous-traitants et donneurs d’ordre (Airbus, Safran …) mais aussi TPE-PME qui ont besoin d’automatisation
  • automobile
  • spatiale : fabrication de pièces satellites
  • paramédicale / médicale : fabrication de prothèses, de scanners
  • agroalimentaire : machine effectuant du contrôle qualité, du tri
  • bois : l’un de leurs clients fabrique par exemple des pièces de violons. Novalynx intervient donc sur l’automatisation du contrôle qualité puis de la production

Rencontre avec IRDI SORIDEC Gestion

Après quelques années d’existence, Novalynx a eu besoin d’effectuer une petite levée de fonds. Travaillant avec BPI France, cette dernière l’a mise en relation avec IRDI SORIDEC Gestion.Sébastien Bach et son associé sont donc allés présenter leur projet à la société de gestion.

À cette époque, le projet n’a pas abouti car la société était encore trop petite. Cependant, cela s’est avéré être un contact très constructif pour eux, ayant reçu des critiques constructives qui leur ont permis de bien se développer, pendant quelques années encore.Au bout de la cinquième année, le besoin d’effectuer une levée de fonds s’est refait sentir. Trois options se sont présentées à eux : un investisseur privé, déjà présent au capital, qui pouvait réinvestir ;  des concurrents qui souhaitaient faire de la croissance externe et donc racheter Novalynx (cela impliquait cependant la perte de leur identité) ; ou bien IRDI SORIDEC Gestion, vers laquelle ils se sont finalement dirigés.La société de gestion a transmis le projet à l’un de ses fonds, MP Croissance, plus adapté vis-à-vis de la taille de l’entreprise, et c’est ainsi que la relation s’est faite.

Selon les mots de Sébastien Bach, IRDI SORIDEC Gestion s’est avéré être « le partenaire idéal, puisqu’on pouvait se tourner vers qui on souhaitait et MP Croissance nous paraissait être la meilleure solution. C’était sécurisant par le professionnalisme apporté, puisqu’ils sont très coutumiers de toutes les procédures. On était sûr que le montage allait être bien fait. Ce sont aussi des gens qui ont de l’expérience, dont on bénéficie, puisqu’ils observent des problématiques similaires au sein de chaque entreprise qu’ils accompagnent, même si les domaines sont différents. C’est donc une sorte de partenariat, pas seulement un investisseur dormant : ils sont actifs et apportent beaucoup de conseils. C’était quelque chose qui nous tenait à coeur, d’avoir un investisseur qui ne soit pas seulement là pour l’argent, mais qu’il y ait aussi des échanges, qui nous permettent de grandir plus vite.Enfin, grâce à la proximité, au fait de faire des points régulièrement et d’obtenir des conseils, il existe une réelle confiance. C’est important de pouvoir parler des problèmes de l’entreprise. On n’hésite donc pas à leur faire part des succès mais aussi des choses qui ne marchent pas, sur lesquelles on va échanger et chercher des solutions. »

Projets de croissance

  • La levée de fonds effectuée il y a un an a permis à l’entreprise de recruter de nouvelles personnes, de faire des travaux et d’aménager leurs locaux. 
  • Il reste maintenant à stabiliser l’activité. L’objectif à l’origine était d’embaucher suffisamment de personnes pour éviter qu’elles aient trop de missions différentes au cours de leur journée. En effet, le fait de changer de tâche trop régulièrement entache l’efficacité.
  • L’objectif est donc de mieux structurer leur fonctionnement pour avoir des process bien identifiés et être plus efficace sur les tâches, augmentant ainsi la rentabilité de l’entreprise.
  • À long terme, leur souhait n’est pas de se développer exponentiellement mais d’atteindre la taille optimale qui leur permettra de garder leur clientèle. Une trop grande taille engendre en effet des frais de structure trop importants, obligeant ainsi à changer de clients et donc de type d’activité.Cette taille optimale pour Novalynx est de 20 à 30 personnes, pour 13 salariés actuellement.De plus , l’entreprise souhaite produire plus de produits propres et ne pas seulement être sur une activité de prestation et d’études, pour amener un peu plus de récurrent dans leur modèle financier.Enfin, travailler un peu à l’échelle internationale, ce qu’ils ont commencé à faire, avec des partenariats en Israël notamment.

Une citation, un conseil, une humeur ?

  • « Un conseil pour les personnes qui cherchent à faire des levées de fonds : bien se poser la question du partenaire que l’on va retenir. C’est une sorte de mariage, il ne faut voir simplement l’argent mais aussi le conseil qui va être amené, les contacts, la mentalité …

Il vaut mieux prendre le temps et retarder son projet un peu que de se jeter sur la première personne qui propose d’investir dans la société. 

  • Une humeur : un an après avoir intégré MP Croissance, le bilan est très positif puisque tous les employés sont ravis. Cela nous a permis d’avoir un bureau d’étude doté des bons outils, de recruter les quelques personnes qui manquaient dans l’équipe et donc de soulager les autres. Nos clients en sont aussi très contents puisqu’ils sentent que le bureau d’étude acquière de nouvelles compétences et suivra sur le long terme. »

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Exotrail

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Interview avec David Henri, co-fondateur et PDG d’Exotrail

Exotrail en bref : Exotrail est une startup qui développe et commercialise des moteurs pour satellite de petite taille ou nanosatellite. Elle est fondée en 2017 par David Henri, Nicolas Heitz, Jean-Luc Maria et Paul Lascombes. Elle fait partie de l’industrie dite du NewSpace.

Pourriez-vous vous présenter ?

  • Je suis David Henri, j’ai 26 ans et je suis l’un des quatre fondateurs de la société Exotrail. Je suis PDG de la boîte donc je m’occupe du management de la société et essentiellement d’activités stratégiques, commerciales et levées de fonds.
  • J’ai un parcours d’ingénieur, j’ai fait une classe préparatoire à Bordeaux puis j’ai rejoint l’école polytechnique en 2013. J’ai fait un double diplôme à Cambridge en Angleterre et j’ai travaillé durant des stages notamment en fonds de capital risque, puis dans une start-up de l’industrie spatiale qui développait des lanceurs de petits satellites. On a donc démarré le projet en 2015 avec deux des trois autres associés que j’ai aujourd’hui, Jean-Luc et Paul. On a ensuite créé la société à quatre mi-2017.
  • Pourriez-vous présenter ce que votre entreprise offre à ses clients ? Qui sont-ils ?

 

Exotrail est une entreprise de l’industrie spatiale. On est une trentaine de personnes aujourd’hui, réparties entre Massy, en région parisienne, et Toulouse. Nous faisons partie d’une industrie que l’on appelle le New Space, qui correspond à une évolution en cours, ou une révolution en cours, de l’industrie spatiale et qui se caractérise notamment par l’avènement des petits satellites.

Au lieu d’avoir des satellites qui font la taille d’un bus et qui pèsent plusieurs tonnes, vous avez des petits satellites qui pèsent plusieurs dizaines de kilos et coûtent 100 à 1000 fois moins cher que des satellites classiques.

On a trois missions principales, regroupées autour d’une mission qui est de donner de l’agilité à ces petits satellites en orbite. On permet à ces satellites de bouger grâce à différentes technologies de propulsion, de logiciels …

Ces trois missions sont les suivantes :

  • Améliorer la façon dont ces satellites sont déployés après le lancement de la fusée en orbite
  • Garantir un niveau optimal de performance de ces constellations, qui sont donc des ensembles de dizaines de satellites utilisés en observation de la Terre, en télécommunication essentiellement.
  • Réduire la pollution spatiale, en évitant la génération de débris spatiaux.

 

Ainsi, les différentes technologies que l’on développe se traduisent aussi en 3 lignes de produits différentes :

  • Les systèmes propulsifs embarqués : on va mettre des moteurs dans des satellites, pour leur permettre de bouger
  • Les logiciels qui vont avec le moteur, qui nous permettent de concevoir des trajectoires en orbite, de choisir le bon système propulsif, d’optimiser ces trajectoires et d’opérer in fine ces trajectoires.
  • Enfin, le Space Van. C’est un véhicule de transport en orbite, qui est un véhicule équipé de propulsions, dans lequel on va mettre d’autres petits satellites et qui va être mis dans la fusée. Ensuite, le véhicule va se déplacer en orbite et va aller injecter des satellites dans différentes positions orbitales.

Ce sont donc ces trois missions là et ces différents produits que l’on développe et que l’on va développer dans les prochaines années.

Nos clients principaux sont les constructeurs et les opérateurs de satellites :

  • Le constructeur de satellites c’est quelqu’un qui va acheter des sous-systèmes de satellites, qui va intégrer et qualifier tout cela et vendre ce satellite qualifié et intégré à des opérateurs.
  • Les opérateurs sont des gens qui vont opérer les constellations de satellites et petits satellites et qui vont en tirer les revenus, c’est à dire des images, des telecom …

Nous on va vendre notre logiciel de conception de mission à ces deux acteurs là tandis que le logiciel d’opération de mission va plutôt être vendu aux opérateurs.

Le propulseur peut être vendu soit directement au constructeur soit parfois l’opérateur construit ses propres satellites et dans ce cas-là c’est notre client.

Et puis on a aussi comme client des agences spatiales ou gouvernementales.

Pour donner des exemples, nous comptons parmi nos clients Eutelsat, qui est un grand opérateur de satellites, ou bien Clyde Space qui est une plus petite entreprise en Angleterre et qui développe des petits satellites. Et au niveau des agences spatiales, on a comme client le Cnes et l’ESA (Agence Spatiale Européenne).

Comment s’est déroulée la rencontre avec IRDI SORIDEC ? Et pourriez-vous donner 3 adjectifs qui qualifient votre relation avec IRDI SORIDEC ?

La relation avec IRDI SORIDEC a démarré en 2018. On a démarré le projet en 2015, on a créé la société en 2017 et mi-2018 on a fait une levée de fonds.

On avait l’objectif de s’implanter à Toulouse pour y implanter toute la branche logiciel de notre société. De plus, pendant notre levée de fonds, on a rencontré IRDI SORIDEC, qui était intéressé par investir chez nous, ce qui nous permettrait de renforcer cette implication à Toulouse.

De ce fait, mi-2018, IRDI SORIDEC a investi chez nous et a réinvesti dans notre dernière levée de fonds.

Concernant les adjectifs, je mettrais fidèle, toulousain et industriel.

Quels sont les projets de croissance de votre entreprise ?

  • On a bouclé récemment notre série A de 11 millions d’euros, notamment avec IRDI SORIDEC. L’objectif de la première phase, jusqu’ici, était de développer un démonstrateur de propulseur et une première version de notre logiciel.Maintenant, nous avons trois objectifs majeurs :
    • Continuer le développement de nos produits (logiciels, Space Van, moteurs …)
    • Aller vers un développement industriel pour augmenter la capacité de production en termes de nombre de moteurs par an
    • Se développer commercialement en recrutant des gens dans notre équipe commerciale. Également à l’export, notamment en Amérique du Nord et en Asie.

    Ce sont donc les trois grands objectifs des trois prochaines années.

Une citation, un conseil, une humeur à partager ?

Si je dois m’adresser aux acteurs de la finance, je dirais qu’il y a peu d’investissements, notamment en capital risque, dans le spatial par rapport aux autres industries. C’est probablement une erreur de penser que l’industrie spatiale ne puisse pas être comme toute autre industrie. 

Et si je dois donner un conseil à un entrepreneur, je dirais d’être patient et de s’accompagner de gens meilleurs qu’eux.

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